Ferdinand Zacharie JAPIOT

Ferdinand Zacharie JAPIOT

 Né le 5 avril 1825 à Bussy-en-Othe (89) et décédé en 1905 à Verdun (55)
Il est le fils de Jean Marie JAPIOT, brigadier forestier puis Sous inspecteur des forêts domicilié à Verdun et de Louise Zoé GARNIER.
Il se marie à Ernestine Virginie GUY (1834-1920) le 15 novembre 1854 à Verdun (55)
Celui qui donna son nom à un petit coin de verdure situé en plein centre-ville de Verdun fut Garde général des forêts puis ingénieur des eaux et forêts et président de Société de Secours aux blessés militaires pour Verdun (ancêtre de la Croix-Rouge)
Mais il est surtout connu pour être le fondateur et président de la Société d’Horticulture de la Meuse.
Ce parc était le terrain d’expérimentation de la Société où y furent cultivé de nombreuses plantes. Les membres y installèrent même un jardin-école (initiative dont on pourrait utilement s’inspirer aujourd’hui). Et annuellement une exposition de végétaux était organisée pour faire découvrir au grand public les travaux et les recherches des sociétaires
A partir de 1909, le parc fut aménagé en promenade par l’architecte paysagiste nancéien Picoré et peu après l’architecte Chenevier construisit le Pavillon Japiot dans le style des demeures « Belle Époque »
Ce parc qui était privé fut cédé à la Ville le 11 juillet 1962
Aujourd’hui, le parc municipal Japiot est un petit « poumon vert » situé en plein centre-ville. Coincé entre la Meuse et l’avenue du Luxembourg il est parfait pour ceux qui désirent se promener, jouer ou assister aux animations estivales. Par contre je ne sais ce qu’est devenue la Société d’Horticulture de la Meuse.

Séance portrait au Beni-Vallon

 

Chemin de croix de Benoite-Vaux (55 – le 27 février 2022)
Conçu dès 1889 par le sculpteur Henri Chapu (1833-1891), le chemin de croix de Benoîte-Vaux a été réalisé de 1890 à 1895 pour l’essentiel par un des sculpteurs de son atelier, le Meusien Désiré Fosse, de Nantillois (1862-1913). Inspiré pas l’aspect des alignements mégalithiques bretons,

Benoîte Vaux est un haut lieu de pèlerinage connu depuis très longtemps en Lorraine. Ancien prieuré élevé au 12ème siècle, l’église construite au 18ème siècle est richement décorée et possède de belles stalles. La légende veut que des bûcherons entendirent des voix célestes chantant l’Ave-Maria et, se dirigeant vers l’endroit d’où provenait cette mélodie angélique, ils découvrirent près d’une source une statue de la Vierge.

Mont-devant-Sassey

 

Mont-devant-Sassey (55) le 27 mars 2022

L’église Notre-Dame
Authentique église du XIe siècle, fondée sur les ruines d’un sanctuaire celtique datant d’avant le VIe siècle, date où Dagobert II chassa les Celtes des marches du royaume des Francs. Bâtie dès le XIe siècle par les dames chanoinesses d’Andenne (Belgique), consécutivement aux invasions normandes. Savant mélange de roman, de gothique et de Renaissance pour les parties les plus récentes.
L’église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1875.

Mémoire sur la nécessité de transférer les cimetières hors des villes.

Un texte trouvé dans un ouvrage écrit par le Dr Madin. Il n’est pas daté mais une annotation au crayon indique 1788.

[…]
Il conviendrait que la Municipalité de Verdun, qui est spécialement chargée de veiller à la sûreté, à la propreté et à la salubrité de la Ville, fît fermer les Cimetières, et défendît d’enterrer dans les cloîtres et les caveaux ; qu’elle s’occupât de faire choix, hors des trois portes principales de trois emplacemens destinés à l’inhumation des corps. Ces terrains seraient entourés de murailles assez hautes pour empêcher les bestiaux de pénétrer dans leur enceinte.
Il faudrait, autant qu’il serait possible, que les trois Cimetières extracitadins fussent établis sur un terrain léger, sec, exposé au vent du nord, et que la terre y eût assez d’épaisseur pour être creusée à la profondeur de cinq pieds au moins.
Ils auraient chacun une étendue capable de contenir 1200 corps (*) placés à un pied et demi de distance les uns des autres.
Le premier de ces emplacemens serait pris hors de la porte St. Victor, et servirait de sépulture aux habitans des paroisses St. Victor, Sr. Pierre-le-chairé et St. Sauveur.
Le second, hors de la porte de France, et servirait de Cimetière aux paroisses St. André, St. Amant, St. Oury, St. Jean, St. Médard.
Le troisième et dernier emplacement serait pris hors de la porte Chaussée, et serait destiné à la sépulture des habitans de la paroisse St. Pierre l’Angelé, et à ceux du fauxbourg du Pavé.
Nous proposerions, pour remplacement du Cimetière de la porte St. Victor, la Pépinière du Roi ou les terres adjacentes;
Pour l’emplacement du Cimetière de la porte de France, le terrain monticulé qui est derrière Jardin-Fontaine ;
Enfin, pour celui du Cimetière de la porte Chaussée, le monticule planté de vignes situé à droite de la chaussée qui conduit à Étain.
Nous laisserions à MM. les Officiers Municipaux le soin de concilier la décence et la religion avec la sureté du citoyen. Nous prévoyons que le projet que nous présentons ne sera pas accueilli par ces esprits pervers qui, ne sachant pas que la mort égalise tous les hommes, étendent au-delà du tombeau la vanité des distinctions dont ils se sont montrés si jaloux pendant leur vie.
[…]
( * ) Supposons que la ville de Verdun soit partagée en trois cantons qui renferment le même nombre d’habitans et qu’il y ait un Cimetière affecté à chaque canton ; je dis que ce Cimetière doit avoir une étendue suffisante pour la sépulture de 1200 corps; en voici la preuve: il meurt dans cette ville, année commune (abstraction faite des épidémies) 300 personnes; c’est donc annuellement 100 cadavres pour chaque Cimetière. Mais ces 100 cadavres ne sont entièrement pourris qu’au bout de 10 ans : voilà par conséquent 1000 cadavres qui doivent rester à la même place pendant 10 ans. Mais un espace déterminé d’après ce calcul serait insuffisant, puisqu’il est des malheurs imprévus, des maladies épidémiques, par exemple, qui augmentent la mortalité ordinaire. Voilà pourquoi nous demandons que chaque Cimetière puisse-contenir 1200 corps.

Source : Mémoire sur la nécessité de transférer les cimetières hors des villes, et particulièrement hors de la ville de Verdun, par M. Madin, J (Dr). 1788 ?

L'intérimaire

V’là midi qui sonne !
Par les rues du village s’en vont les briandeurs, pour annoncer aux ménagères de chez nous qu’Il est l’heure de tremper la soupe
Les crécelles, on dit briands en Meuse, agitées par les menottes nerveuses des gamins, font un bruit du diable.
Hé ! v’là midi qui sonne !
Car muettes sont les cloches  
Nos mères-grands nous disaient qu’elles étaient parties bien loin, au-delà des blanches montagnes, jusqu’à Rome, l’antique cité des papes
Leur départ annuel rend les clochers muets durant deux jours. Mais aussi, quelle glorieuse harmonie quand par les mêmes routes aériennes, elles reviendront prendre leur place sous l’ardoise moussue du vénérable moûtier !
Ce matin du retour, elles vibreront de toute leur puissante âme de bronze  pour fêter le doux printemps et donner au soleil rajeuni une magnifique aubade que les jeunes brises emportent de coteau en coteau par-dessus les vallons reverdis !
V’là midi qui sonne !
Deux par deux tels des soldats en culotte courte allant à la manœuvre, les briandeurs défilent fièrement par les rues du village.
Les crécelles et les toc-tocs s’agitent pendant la marche
Soudain, le chef du détachement lève, comme un clairon, son instrument au-dessus de sa tête et, tous, avec un bel ensemble, annoncent :
V’là midi qui sonne !
Puis, de nouveau, recommence le tintamarre I
Viendra, ensuite, le jour de paie I Chaque maison recevra la visite des briandeurs dont le plus costaud porte un grand panier d’osier qui, peu à peu se remplit de beaux œufs frais pondus.
Au chef en second est confiée la caisse ; je veux dire le porte-monnaie !
Après la tournée a lieu le partage
Chaque briandeur reçoit une part proportionnelle à sa taille et à la sonorité de son instrument
Alléluia du fond du cœur,
N’oubliez pas les briandeurs
Un jour viendra
Où Dieu vous le rendra
Alléluia !  Alléluia !  Alléluia

Le paysan sibérien
Bulletin meusien : organe du Groupement fraternel des réfugiés et évacués meusiens. 1929-03-23.