
Au bord de la rivière demi-morte
Le saule dressant ses branches tortes
Comme un vieux sage qui pense
Tremble agité d’un frisson intense
Le saule balance sa tête triste
Pleure de longues phrases empiristes
Portant en lui bien plus que son fardeau
En l’ombre morte des tombeaux
Le saule noir lève ses bras grisons
Dans la cambrure finie de l’horizon
Pour ranimer un moment de vie
En se penchant pour voir les désirs inassouvis