L'automne saigne les arbres

L’automne saigne les arbres
De ses ocres aux tons chauds
Le rêveur content d’être seul
En quête de sensations profondes
Dans son pull-over pour avoir bien chaud
Désir de se protéger du monde extérieur
Chemine sous la lumière tamisée et calme
Aux impressions essentielles et intenses
Ambiance propice à la réflexion et à la méditation
Vers l’horizon acéré de l’infini
Au caractère vaporeux et brumeux.
Quête intérieure sans fin

Arrière saison !

Flabas (55) le 4 novembre 2010

Point besoin de chevalet ni de toile
Point besoin de palette ni de petit-gris
Émerveillons-nous des teintes picturales
De l’automne en plein charivari

Oubliés les gammes principales
Plus aucune forfanterie
Des verts les plus pâles
D’autres coloris expriment leurs hystéries

Les havanes des fayards qui pavanent
Les roux des charmes en courroux
Les orangés des aubépines outragées
Les jaunes des nobles chênes qui trônent

Rien de terne rien de fade
A travers la campagne qui fane
Toutes les tonalités s’y greffent
Pour mettre en évidence les reliefs
Chaque éclat doré resplendit
Chaque reflet safran éblouit
Alors pourquoi clamer, Arrière-saison !

Couleurs d'automne

 « … j’aime l’automne éperdument. Il est un éloge de la tristesse, et non du désespoir. Il m’est une paix sereine une fois l’an. Septembre, octobre et parfois novembre n’ont pas d’autre ambition que d’en finir posément. Cela aussi convenait beaucoup au flegme des hommes là-bas (extrême-orient russe). Je ne supporte pas le neuf, les images glacées du développement, les régions qui ont tout réussi, les attributs postmodernes et les paysages aménagés. L’automne est avant tout un charme d’hier, un décor poli par le temps. »

« L’automne est comme une braise qui meurt, gagnée par un tapis de cendres. On ne pouvait plus qu’appeler de ses vœux les myriades de flocons, la neige lourde et drue, et hâter vers le tombeau blanc cette pénible sénescence. »

« L’automne est une forme de perfection, un apogée avant les glaces, un sommet de l’harmonie. Cette splendide journée était quelque chose comme un adieu. Ensuite l’hiver soufflerait tout sauf les aiguilles rousses des mélèzes qui tiendraient jusqu’à la fin du mois. »

 

 Cédric Gras – L’hiver aux trousses

Le silence de la forêt

 

Dans le silence de la forêt
Entre l’ombre et la lumière
Les souvenirs dansent
Comme les feuilles qui tombent

La saison des peines et des regrets
Est balayée par le rouge flamboyant
De l’automne du moment présent
Dans un vent de d’énergie

Contemplons la poésie de la nature