Les murs se souviennent pour nous

A l’horloge du temps qui ne s’arrête pas
Les murs se souviennent pour nous
Le poids des autrefois du monde
Vestiges obstinés d’une dignité qui n’est plus

A l’ombre de ces remparts révolus
Nous reprendrons nos chemins coutumiers
Et, las, nous traînerons le poids lourd
Du souvenir sur nos âmes enterrées.

Sur les chemins vagabonds

Consenvoye (55) le 4 octobre 2022

Sur les chemins vagabonds
Nous explorons notre curiosité
Cassant la géométrie de la monotonie,
Nos pas, tracés de certitude, trébuchent
Sur les cailloux de la réalité.
Quel délassement !
Cet exercice de manipulation
De notre imaginaire
Créant une nouvelle carte
Dans l’espace et le temps
Nous éloignant de l’ornière
de la routine de la topographie
de notre ennuyeuse inspiration

La péniche

 

Consenvoye (55) le 9 aout 2021

Sur cette saignée d’eau verdâtre, la péniche vide de son chargement glisse lentement entre les deux berges. Elle se moque du temps qui passe et on peut la comprendre. Cette étrange langueur le long des champs nous apprend un monde loin de l’étourdissement et de l’agressivité de nos vies enchevêtrées. Enjambons son pont pour braver un territoire de torpeur confinant à l’immobilité qui n’est pas d’ailleurs sans charme…

Tel un enfant

Tel un enfant rebelle dans ce vaste et généreux monde
Il naît d’une étincelle de la nuit ou du jour
Il croit, s’accommodant du jour qui précède la nuit
Il s’affermit dans la nuit qui laisse place au jour
Il traverse le temps décompté de jour comme de nuit
Il mourra dans un infime mouvement,
Qui ne changera pas le cours du monde