Fendre l'eau

Champigneulles (54) le 9 mars 2021

Non, ce n’est pas un bateau offshore qui va rugir ni même un aviron qui va faire des vaguelettes.
Juste une feuille qui se redresse pour effectuer une chorégraphie, telle une nageuse de natation synchronisée.
Beauté éphémère, atmosphère douce et contemplative.
La danseuse a quitté sa branche pour plonger dans la mare.
Le murmure du limbe touchant l’eau, la sensation humide contre sa peau fragile.
Son pari ? Se trémousser pendant quelques heures dans l’eau. Elle va lutter, et fendre l’eau pour guider ses mouvements malgré les difficultés du milieu. Malheureusement, peu de spectateurs pour découvrir un véritable ballet aquatique, esthétique et graphique.
Les spectacles les plus discrets sont des scènes poétiques et délicates.

Couleurs d'automne

 « … j’aime l’automne éperdument. Il est un éloge de la tristesse, et non du désespoir. Il m’est une paix sereine une fois l’an. Septembre, octobre et parfois novembre n’ont pas d’autre ambition que d’en finir posément. Cela aussi convenait beaucoup au flegme des hommes là-bas (extrême-orient russe). Je ne supporte pas le neuf, les images glacées du développement, les régions qui ont tout réussi, les attributs postmodernes et les paysages aménagés. L’automne est avant tout un charme d’hier, un décor poli par le temps. »

« L’automne est comme une braise qui meurt, gagnée par un tapis de cendres. On ne pouvait plus qu’appeler de ses vœux les myriades de flocons, la neige lourde et drue, et hâter vers le tombeau blanc cette pénible sénescence. »

« L’automne est une forme de perfection, un apogée avant les glaces, un sommet de l’harmonie. Cette splendide journée était quelque chose comme un adieu. Ensuite l’hiver soufflerait tout sauf les aiguilles rousses des mélèzes qui tiendraient jusqu’à la fin du mois. »

 

 Cédric Gras – L’hiver aux trousses

Le silence de la forêt

 

Dans le silence de la forêt
Entre l’ombre et la lumière
Les souvenirs dansent
Comme les feuilles qui tombent

La saison des peines et des regrets
Est balayée par le rouge flamboyant
De l’automne du moment présent
Dans un vent de d’énergie

Contemplons la poésie de la nature