Le 21 décembre, les Perses célèbrent Shab-e Yalda, nuit la plus longue de l’année et solstice d’hiver, symbole du retour progressif de la lumière et des quarante premiers jours de la saison hivernale.
Prendre un appareil photo et pas son téléphone Prendre un carnet et un crayon et pas son téléphone Prendre une carte Michelin et pas son téléphone Prendre une carte IGN et pas son téléphone Prendre son agenda et pas son téléphone
Lu et entendu ici et là
Le jazz, comme la photographie, nous invite à trouver la beauté dans l’imprévu, à transformer les contraintes en opportunités. Philippe Castelneau in Signal/Bruit #95
Elle était venue courir avec nous les profondes forêts, La botte couleur bonbon. Mais méditant lentement parmi le vert du silence, Le caoutchouc rose S’est perdue dans l’ombre lumineuse De ses illusions abandonnées.
On se souvient : de la vieille boite rouillée de la Coop.
Les Coop (les coopérateurs de lorraine pour nous) étaient un réseau d’épiceries et des commerces ambulants. C’était plus qu’un simple endroit pour faire ses courses, c’était un lieu de rencontre, de solidarité, et de vie communautaire. Je ne sais pas ce qu’il y avait dans cette boite (petits-pois, sauce tomate ou cirage, peu importe) mais je me souviens gamin, d’accompagner mon grand-père à la coop du village. Armé d’une carriole, nous allions chercher la caisse « 12 trous » de Jolis-Grains. C’était une aventure car, au retour il fallait remonter la côte bien raide et surtout ne pas oublier ou perdre les timbres-coop (véritable trésor) sinon la grand-mère nous sermonnait.
L’écriture pour Annie Ernaux est une volonté obstinée de combattre l’oubli et de l’utiliser comme un « activateur de mémoire ». La photographie est du même ordre.
Par-delà les sentiers fleuris, Dans la prairie où le soleil s’étale flamboyant La lente araignée tend des cordes Où sèche un linge aux senteurs de fourrage Tremble dans le frais matin. Humble toile flottante d’une peintre animale Son univers se réduit à ce châssis tissé Par ses fragiles fils et ses délicats crochets.
Nous vomissons notre hyper-consommation à la déchetterie
Lu et entendu ici et là
« Ce qui choque dans mes photos, ce n’est pas de montrer des gens les uns sur les autres sur une plage sordide ou devant un plat de malbouffe. C’est que ces gens sourient, ils sont heureux dans un monde qu’ils contribuent à détruire. » Martin Parr in Le Monde du 7/12/2025
Laurent Voulzy citant Yves Simon : « Les chansons deviennent un calendrier affectif » sur RTL le 10/12/2025
Le blog de la semaine
Le Dibbouk Carnets autofictifs, explorations littéraires et réflexions sur l’art
Un vieux scooter de rêve pour faire le cirque dans le quartier Et la p’tite fille phonait Et la p’tite fille phonait Un morceau de ferraille usée qui m’colle encore au cœur et au corps
J’errais sur le flot écumant de la vie Sur mon bateau déboussolé. Tu as attaché à l’anneau de ton désir Ma petite barque lézardée Au port du destin Par un nœud irrésistible. Comme un lien Enlaçant mon cœur De ta corde d’amour Nos deux âmes à jamais sont liées.
Voyage incertain de la vie, Havre de tendresse paisible.
Le 7 décembre nous entrons au Japon dans la période appelée Taisetsu (大雪) « Lorsque la neige tombe en abondance »
Et si la plus belle photo, c’était celle qu’on ne prenait pas ?
En quelle année avons-nous vécus en paix ?
Lu ici et là
Tout ce que nous aimons est une injure à l’ordre du monde, une négligence d’une économie encore imparfaite, mais qui va se perfectionner. Et comme la colonisation envoie en avant-garde la lie de la civilisation, le front de l économie s’avance dans la nature sous forme de gadoues, de ferraille de clos d’équarrissage et de baraques de chiffonniers. Ce qui reste à la nature, c’est des endroits mal commodes, de peu de valeur, d’une exploitation peu rentable, du moins provisoirement, car la technique raréfie l’espace et en augmente la valeur à mesure qu’elle avilit le travail de l’homme. Le miracle d’être – Robert Hainard
Le photographe est un messager, et même si souvent son message est ignoré, il est indispensable. Lorsque les obscurantistes auront fait taire tous les photographes, comme c’est la tendance actuelle, y-compris dans notre pays, on aura des soucis à se faire. Journal d’un photographe – Alain Keller
Non, ce n’est pas un bateau offshore qui va rugir ni même un aviron qui va faire des vaguelettes. Juste une feuille qui se redresse pour effectuer une chorégraphie, telle une nageuse de natation synchronisée. Beauté éphémère, atmosphère douce et contemplative. La danseuse a quitté sa branche pour plonger dans la mare. Le murmure du limbe touchant l’eau, la sensation humide contre sa peau fragile. Son pari ? Se trémousser pendant quelques heures dans l’eau. Elle va lutter, et fendre l’eau pour guider ses mouvements malgré les difficultés du milieu. Malheureusement, peu de spectateurs pour découvrir un véritable ballet aquatique, esthétique et graphique. Les spectacles les plus discrets sont des scènes poétiques et délicates.