
C’est à l’automne
Que les nids se dévoilent
Couffins mis à nus

C’est à l’automne
Que les nids se dévoilent
Couffins mis à nus

Économie et écologie ont la même racine : Eco du grec ancien οἶκος, oîkos (« maison »).
Mais peut-on aujourd’hui dire que l’économie se préoccupe de notre maison commune ?

Dans le temps suspendu d’octobre
L’atmosphère et les sensations agitées
Condensent la brume en nappes sans couleurs
Le ciel aux nuages lourds et chagrins
Regarde les feuilles brunies et désabusées
Voyager avec une langueur décourageante
Vers les fleurs qui vont rendre l’âme
Demain au petit matin, une rumeur de soleil
Donnera libre cours à une odeur légère
De souvenirs d’une saison du monde

Déambulation photographique à la foire de Châlons-en-Champagne (51) le 11 septembre 2022












On se souvient de ce pré en face lorsqu’il était blanc de neige. Et descendant sur la luge, toi devant, tu pris les barbelés en arrivant en bas.
On se souvient, de ce plateau en face, où nous allions garder les moutons. Et malgré les aiguillons des genévriers, nous grappillions les avrillots à pleines poignées.
On se souvient du nombre de fois que nous grimpions et descendions cette côte pour couper orties et chardons.
On se souvient, de cette laiterie – mais si, on y voit bien la toiture – où nous allions chercher la crème que la laitière nous déversait directement sur le saladier de fraises que nous venions de ramasser.
Et on se souvient surtout de ce jardin à la terre ingrate, de ce grand-père binant inlassablement, de cette grand-mère récoltant les flageolets.
Et le goût des groseilles, framboises, mirabelles, sugnettes et norbertes nous revient à la bouche immédiatement comme toutes les madeleines de notre enfance.
L’écriture pour Annie Ernaux est une volonté obstinée de combattre l’oubli et de l’utiliser comme un « activateur de mémoire ».
La photographie est du même ordre

Feuille écarlate
D’un automne paisible et clair
Eclat d’un instant

Une petite série sur les flous, volontaires ou non









En noir et blanc







C’est à la fête foraine
Que j’ai gagné ton cœur
Accoudé au stand de tir des vainqueurs
J’ai tiré dans le ballon de mes peines
Dans les effluves de barbe à papa
Une pomme d’amour t’échappa
Un billet de loterie, je gagnais
Un lot d’amour qui m’étreignait
J’enfourchais mon fougueux cheval de bois
Pour accéder à ton manège ensorceleur mais courtois
« Tournez jeunesse » chantait le forain complice
Mais ce n’était pas à cause de la chenille spectatrice










A Nancy le 30 avril 2022
Boitier : Yashica minister II
Pellicule : Lomographie Slide x Pro 200

Dans la litière humide
Pousse le champignon
Fruit de l’automne