Ce n’est qu’un détail parmi tant d’autres, juste un morceau de métal recourbé.
Crochet à suspendre, crochet à tirer, crochet d’acier, crochet fixe.
Toute une vie de petites choses est suspendue à ce petit croc.









Ce n’est qu’un détail parmi tant d’autres, juste un morceau de métal recourbé.
Crochet à suspendre, crochet à tirer, crochet d’acier, crochet fixe.
Toute une vie de petites choses est suspendue à ce petit croc.










Joindre le geste à la parole
Promesse folle
Et mettre un doigt sur la bouche
Blême et louche
Un signe pour l’absence
De lointaines réminiscences
Se taire pour la retenue
De ma réalité nue
Résonne profondément le silence
Pour oublier ma futile existence
09/08/2024 réécrit le 24/11/2025

CEL
BanExTer
Le blog de la semaine
Cafcom le blog de Jacques Bon
On jouerait avec les images, les mots, les sons, le quotidien ou la mémoire.
Des lieux de vie ou de passage, des endroits où le regard se pose.
Des instants récents ou très anciens, des rencontres éphémères ou des liens qui durent toujours.
Lu ici et là
« J’aime tous les soleils et toutes les patries Je suis le combattant des grandes rêveries. »
Victor Hugo
« Le temps use la mémoire, il reste des objets, des traces, un personnage dont on se demande s’il rentre sur scène, ou s’il en sort. »
Fabien Ribery dans son billet sur le livre d’Anne-Lise Broyer, La couleur vient après
Salmigondis
Je scrolle donc je suis
Le mot remis au gout du jour : le va-t-en-guerre
On attend avec impatience la sortie
du tome N°2
du tome N°3
du tome N°4
du tome N°5
………

Le coup de cœur musical

Certains jours j’aimerais bien être une chaise
Une chaise rouge bien entendu pour que vous me remarquiez
Je vivrais dans un beau parc et vous vous exclameriez « oh ! J’ai enfin trouvé le siège de ma vie » !
Bien sûr, j’ai ajouté deux accoudoirs
Oh ! Point de suffisance de ma part, juste le désir de mieux vous enlacer
Nous passerions de beaux après-midi ensoleillés, à l’ombre de majestueux marronniers
Vous, rêvassant un livre à la main
Moi, savourant vos caresses et m’étourdissant de vos parfums
Comme les amours d’adolescent qui ne durent qu’un été
Dès les premiers frimas de l’automne
Vous me quitterez pour retrouver au coin de la cheminée
Ce prétentieux fauteuil voltaire
Je suis peut-être de fer, mais j’ai aussi un cœur
Et ce qui faisait de ma vie une longue joie
Se transformera en un lourd fardeau du chagrin très obscur
Comme de longues nuits d’hivers brumeuses
J’attendrai dans les ténèbres froides aux morsures d’acier
La réapparition des premières fleurs du printemps
Annonciatrices du retour de la belle
Je goûterais à nouveau le bonheur qu’apporte votre présence.


Dès le début de la 1ere guerre mondiale, des étrangers (Polonais, grecs, hollandais, belges, slaves et même américains) s’engagent dans la Légion Étrangère. Au sein de celle-ci se constitue un régiment : les Garibaldiens (officiellement Le 4e régiment de marche du 1er étranger). Il est constitué exclusivement par des italiens.
Six des petits-enfants du patriote Giuseppe Garibaldi en feront partie. Le commandant est d’ailleurs l’un d’entre eux : Lieutenant-colonel Peppino Garibaldi

Ce régiment s’illustre en particulier en Argonne, au cours de l’hiver 1914/1915, où sont tués 500 volontaires italiens.
C’est là que 2 des 6 frères perdent la vie. Bruno Garibaldi, tué sur le plateau de Bolante, le 26 décembre 1914 et son frère Constante Garibaldi, tué à Courte-Chausse le 5 janvier 1915.


Le dimanche 24 avril 1932 avait lieu à Lachalade, petit village de l’Argonne meusienne, l’inauguration du monument élevé à la mémoire des Garibaldiens tombés au champ d’honneur

L’Associatione nationale Volontari di Guerra d’Italia a fait ériger, un monument (œuvre de Sergio Vatteroni) : une muraille de pierre aux extrémités de laquelle se trouvent des effigies de Constante et de Bruno Garibaldi, sur laquelle s’inscrivent les noms des volontaires italiens tombés en Argonne
La cérémonie est présidée par M Mario Roustan Ministre de l’Instruction Publique, entouré de MM Catru préfet de la Meuse ; Schleiter, député ; Maillard ; sous-préfet de Verdun ; Coselshi, député italien et président des volontaires italiens ; le général Ezio Garibaldi, délégué de la milice fasciste et son frère Sante Garibaldi ; le colonel comte Braborino, attaché militaire d’ambassade ; Roger Barthié président de la Société nationale des combattants volontaires de la grande guerre, etc.

À noter, le dernier poilu décédé en France était un Garibaldien, Lazzare Ponticelli.
Sources des photos anciennes : Gallica dont
Les Annales politiques et littéraires : revue populaire paraissant le dimanche / dir. Adolphe Brisson. 21/12/1919.
Agence Meurisse. 1932. 1/
Le Miroir : 1915-01-24.

Sur le sol
Elle rit jaune
La flèche
Sur le non-sens
De nos vies superficielles
Elle pointe amèrement
La surface de nos existences
12/09/2024

Journal d’un photographe
Les archives commentées du photojournaliste Alain Keler.
Cette lumière sous laquelle le paysage était une perspective du paradis
Cecile Coulon
Il n’y a pas de diagonale du vide, mais une diagonale des invisibilisés, et surtout la puissance des préjugés et de notre cécité.
Fabien Ribery dans son billet sur le livre de Cédric Calandraud, Le reste du monde n’existe pas.
CEL
BanExTer

Le Ricoh Auto Half est un petit appareil photo original et amusant
Il a été fabriqué au Japon par Ricoh entre 1960 et 1963 puis des versions améliorées apparurent jusque dans les années 1970.
1ere originalité, c’est un demi-format, c’est à dire que l’appareil prend une photo sur un demi-cadre de 35 mm soit un négatif 18 x 24. Bilan : sur 1 pellicule 35 mm de 36 poses, vous en prenez 72 !
2e originalité, pour l’avance du film, l’appareil possède un moteur à ressort tout comme ceux d’horlogerie ou bien de certains jouets anciens.
Pour le reste, rien de particulier, L’objectif est un 25 mm qui ouvre à 2.8 sans mise au point (réglage hyperfocal).
Une cellule au sélénium entoure l’objectif, et contrôle la mesure de l’exposition, règle l’ouverture automatiquement
2 modes : 1/30 s (pour la synchro flash), 1/125 s pour une exposition automatique.
Ah si particularité, comme c’est un demi format, quand vous le tenez en paysage vous faites des portraits et inversement.
Je l’ai chargé avec une pellicule Fujifilm X-TRA 400 périmée depuis 2006. Les pellicules ont été scannées en laboratoire et je les ai post-traitées sous Photoshop.
Appareil rigolo au design attachant, cela en fait un petit objet bijou surtout qu’au fil des versions, différents habillages lui ont donné un vrai look original.










Et puisque je ne suis pas doué et que le rembobinage n’est pas intuitif, la pellicule a pris la lumière comme on peut le voir sur ces photos.



Dans l’univers ferraille de notre vie
Il suffit d’une vis bonheur et d’un écrou malheur
Pour resserrer les boulons
Mais la rouille peut oxyder cette fixation
Et altérer l’ancrage robuste
De notre existence métallique
Résistance mécanique
Vulnérabilité humaine
06/09/2024